Le cinquième jour en Norvège a été celui du voyage depuis Tromsø jusqu'à Alta, située à 400km au nord-est. La météo des deux jours à venir été annoncée comme meilleure là-bas, et l'activité solaire prévue m'encourage à faire ce périple.
Le terme de périple peut sembler exagéré pour un trajet de 400 km, mais ce serait oublier la latitude. Entre 69 et 70°N, la route est gelée et limitée à 60km. Cela signifie que le trajet de Tromsø à Alta durera 8h.
Chaque fois que la route a été gagnée sur la roche, de la glace est là pour rappeler la température extérieure, entre -5 et -10°C.
Pendant un moment heureusement assez court, la neige m'a également accompagnée.
Voici un exemple des réverbères dont j'ai déjà parlé, ennemis des chasseurs d'aurores boréales.
Malgré le ciel nuageux, le paysages étaient d'une telle beauté que ces 8h ne m'ont pas semblé plus longues qu'un simple Toulouse-Montpellier.
Je ne voulais pas arriver trop tard à Alta afin d'avoir le temps de faire un repérage, et de me préparer pour la sortie, aussi, je n'ai pas eu le loisir de m'arrêter autant de fois que je l'aurai souhaité pour photographier ces paysages dignes d'un film fantastique.
Malgré tout, je suis arrivé de nuit à Alta, aux alentours de 16h30.
Je vous invite à cliquer sur les photos, car depuis leur page Flickr, vous pourrez voir leur géolocalisation et suivre la route que j'ai empruntée.
Une mauvaise surprise m'attendait à mon arrivée. Un ciel complètement couvert. Pas une seule étoile. J'ai eu le malheur de regarder la météo du même soir à Tromsø. Le ciel était dégagé.
C'est ainsi, la vie est faite de décisions. À chaque fois que nous en prenons une, nous risquons de nous tromper.
Après vérification de la météo pour le lendemain, j'apprends que la situation s'est inversée, c'est à Tromsø que le temps est dégagé, et à Alta qu'il sera couvert. Je décide donc de faire le retour dès le lendemain.
Par curiosité, je profite tout de même de la soirée pour visiter le centre ville. Alta compte vingt mille âmes, dont quatre mille étudiants. La vie nocturne, il était 21h, est pratiquement inexistante. Quelques étudiants imbibés à la terrasse d'un bar par 0°C, deux ou trois restaurants chics ouverts, un supermarché assez éclairé pour y faire un tournage de cinéma, et la statue sur la place principale, représentant un homme découpant des ardoises, principale production de la ville.
Je rentre à mon hôtel, 400 autres kilomètres m'attendent demain.
Il y a 1 jour
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