samedi 8 février 2014

Voyage photographique à Tromsø, le bilan

Bien longtemps après mon retour de Norvège (je pensais avoir le temps de m'en occuper durant les semaines qui ont suivi), voici la vidéo dont la réalisation était l'un des objectifs de ce voyage (je vous conseille le plein écran en HD).


Lors de son montage, j'avais dans un premier temps écrit qu'il était impossible de filmer une aurore boréale, tant le phénomène peut avoir des mouvements rapides tout en étant très peu lumineux. Lorsque j'étais là-bas, j'ai vu un film sur elles au planétarium de Tromsø. Il avait été réalisé avec de gros moyens mais ne contenait que des timelapses du phénomène. Je suis également passé en mode vidéo un soir où je les photographiais, mais l'écran de contrôle était tellement noir que je me suis arrêté là. Par acquis de conscience, une fois de retour, j'ai recherché sur internet si il existait des vidéos de ce phénomène, et à ma grande surprise il y en avait.


Ce qui fût un peu rageant à ce moment, c'est de découvrir que l'une d'elle, l'une des plus belles d'ailleurs, avait été fait avec un matériel très proche de celui dont je disposais. Je relativise cependant, car il n'y a jamais deux aurores boréales semblables, et ce que l'on pourra filmer lors d'un phénomène de grande ampleur, comme celle ci-dessus, faite avec un activité solaire de Kp=5, ne sera absolument pas possible avec une activité solaire de Kp=3, comme ce fût le cas pour la photo ci-dessous.

When nothern lights make themselves quite

Ce que je retiens de ce voyage, c'est d'abord le caractère exceptionnel de l'aurore boréale. C'est un phénomène qui prend tout le ciel, avec une multitude de mouvements, et même si à l'œil nu il n'y a que la couleur verte de visible, il est d'une grande beauté.

L'aurore boréale est aussi très imprévisible. On sait lorsqu'on ne pourra pas la voir (à cause des nuages), mais on ne sait pas quand elle apparaîtra. Même par nuit claire, avec une activité solaire très présente, j'ai été le témoin de son absence. Aussi, j'ai eu beaucoup de chance d'en voir quatre en ne passant que huit nuits là-bas, d'autant plus que, je l'ai appris une fois sur place, la période de l'année à laquelle j'y étais n'est généralement pas porteuse de beau temps.

D'un point de vu technique, il est possible de faire des photos d'une aurore boréale avec n'importe quel matériel capable de photographier la voie lactée. La seule limite est la durée du temps de pause, afin de ne pas avoir d'étoiles en arc de cercle. Pour la vidéo en revanche, le minimum est un appareil photo plein format (pour la montée en ISO) avec un objectif ouvrant à f/1.4. Par conséquent, on ne pourra faire mieux que 24mm à une telle ouverture, mais pour les photos il sera plus intéressant de disposer d'une focale encore plus courte, 16mm ou moins, comme du 15mm fisheye, on se contentera alors d'une ouverture de f/2.8.