jeudi 20 août 2009

Atelier Photo (post 4)

Partie 3: Approche technique (Lien)

Les deux premières parties étaient destinées à stimuler votre fibre créative, et maintenant que vous arrivez à avoir en tête l'image que vous voudriez faire, nous allons voir comment utiliser l'appareil photo pour l'obtenir.

Attention cependant, ce blog n'a pas vocation à se substituer au manuel d'utilisateur de votre appareil photo. Son rôle est de vous expliquer les grands principes mis en oeuvre en photographie de façon à ce que vous les compreniez et sachiez immédiatement comment utiliser tous les réglages de votre appareil.
Son but est de vous faire comprendre les phénomènes physiques pour ensuite vous laisser libre de leur utilisation. Il n'est pas destiné à vous donner des recettes toutes prêtes à appliquer telles quel.

Commençons par le début : comment faire en sorte d'avoir sur une surface l'image d'un objet?

Principes de base (Lien)
Depuis la première photographie faite par Nicéphore Niépce en 1825, les technologies photographiques se sont grandement améliorées, mais le principe reste le même.

La caméra obscura (Lien)
Étymologiquement, photographie vient de "photo" : la lumière, et "graphie" : l'écriture.
Ainsi, le phénomène physique utilisé depuis la première photo jusqu'à nos jours pour créer une image est basée sur l'écriture sur une surface avec de la lumière. Le tout premier "appareil photo" fonctionnel fût la caméra obscura, ou chambre noire, de Niépce. Cette invention combine deux phénomènes qui étaient déjà connus mais qui ont été améliorés.

Le premier est la chambre noir. Son principe est simple : on prend une "boite" totalement opaque à la lumière, puis on fait sur une de ses faces un minuscule trou de façon à la laisser pénétrer.


On obtient à l'intérieur de la boite une image renversée de ce qui se trouve au dehors. En effet, pour chaque point de la face de la boite opposée au trou, la lumière ne peut y parvenir que depuis un seul endroit, et donc n'y imprimer qu'une toute petite partie du paysage extérieur.

En combinant ce principe avec l'utilisation d'une émulsion contenant du nitrate d'argent (qui a la propriété de noircir en présence de lumière), Niépce réalise le premier cliché de l'histoire de la photographie.

Les surfaces sensibles (Lien)
Suite à la première photo de Niépce, l'émulsion utilisée pour fixer l'image est devenu de plus en plus fine, de plus en plus stable dans le temps, et a également permis d'enregistrer la couleur.

Parallèlement aux recherches sur les émulsions et procédés chimiques, au début du XXème siècle, suite à l'invention du tube cathodique et de moyens de transmission d'informations sur de grandes distances grâce à l'électricité, des inventeurs se sont penchés sur la faisabilité de transformer des images directement en signaux électriques.
En 1929, Philo T. Farnsworth invente le premier système permettant de convertir une image directement en signal électrique, mais ce sera l'iconoscope de Vladimir Zworykin, nettement plus sensible, qui sera utilisé en 1936 pour la première émission de télévision de l'histoire retransmise de façon internationale : la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Berlin.


En 1969, Willard Boyle et George E. Smith des laboratoires AT&T Bell inventent le capteur CCD que nous utilisons encore aujourd'hui. À la même époque, plusieurs ingénieurs décrivent le principe du capteur d'image CMOS , mais la technologie ne permet pas encore de le rendre plus performant que le CCD. Ce n'est que récemment (2003 pour l'Eos 300D) que les appareils photo numériques destinés aux photographes avertis ont été équipés de capteurs CMOS.



Les optiques (Lien)
Avec la caméra obscura, on obtient effectivement une image, mais elle est peu lumineuse. Si on veut laisser entrer plus de lumière en augmentant la taille du trou on rend l'image plus floue.

La solution à ce problème est connu depuis la Grèce antique, et constitue la principale différence entre la camera obscura et les appareil photographiques de nos jours, c'est la lentille.

La compréhension du phénomène physique du rayon lumineux qui traverse une lentille est primordiale pour faire de la photographie, nous allons donc nous y attarder.

Comme le principe de propagation de la lumière à travers une lentille est relativement complexe, et que l'appréhension de cette complexité n'est pas indispensable en photographie, nous allons laisser de de coté les calculs complets pour ne considérer que l'approximation de Gauss.

L'approximation de Gauss est une simplification du comportement des rayons lumineux à travers une lentille lorsque l'on peut considérer que le sinus d'un angle est pratiquement égal à cet angle . Plus l'angle i est grand, plus cette approximation est fausse, mais elle a l'avantage de permettre d'expliquer et de se représenter la majorité des phénomènes optiques qui intéressent les photographes.

L'optique géométrique (Lien)
Une seule chose est à connaître en optique géométrique : la méthode de tracé des rayons lumineux à travers une lentille.
La figure ci-dessous illustre ce tracé:


Cette construction montre la propagation à travers une lentille vu de profil (aire bleue). La ligne verticale avec une flèche à chaque extrémité représente la lentille. O est le centre optique, qui correspond au centre de symétrie de la lentille. La ligne horizontale est appelée axe optique, car elle correspond à l'axe de symétrie de la lentille (une lentille possède un symétrie centrale et axiale).
Les point F et F' sont les points focaux. Ils caractérisent la lentille dans la mesure où leur position est directement liée à la courbure du verre à la surface de la lentille, mais également au grossissement que celle-ci procure. Ils sont tous les deux à la même distance de O, et cette distance est appelée distance focale de la lentille.
La flèche bleue AB représente un objet quelconque. Il a été placé sur l'axe optique pour simplifier la construction. Dans la réalité, cela revient à placer notre objet en plein centre de l'image.
La fléche bleue A'B' représente l'image de l'objet. Par image de l'objet on entend "image nette". La position de cette image nous indique l'endroit où l'on doit placer l'écran pour voir se former une image nette de notre objet AB.

L'optique géométrique nous apprend comment déterminer la position et la taille de l'image A'B' lorsqu'on connait la position et la taille de l'objet AB ainsi que la position de O et des point focaux F et F'.
Les règles sont simples :
  • Tout rayon passant par O n'est pas dévié
  • Tout rayon entrant dans la lentille en passant par F, ressort perpendiculairement à celle-ci
Ces deux règles sont illustrées par les deux rayons visibles sur la figure ci-dessus. À partir de là, tous les autres rayons issus de B et traversant la lentille ressortirons en passant par B', déjà intersection des deux premiers rayons bleus dont on vient de parler.

Ces règles vont nous permettre de comprendre où se forme l'image nette de n'importe quel objet en fonction des conditions dans lesquelles cette image est crée.

Première question : Que devient l'image si l'objet s'éloigne (tout en restant sur l'axe optique)?

L'animation ci-dessous répond à cette question. (Lien)


Plus l'objet s'éloigne, plus son image devient petite. Ce n'est pas une surprise.
En revanche, on se rend compte que plus l'objet s'éloigne, plus son image se rapproche de F'. Ainsi, on en déduit que si notre objet est très loin (on considère même "à l'infini"), son image apparaîtra nette au niveau de F'.

Seconde question: Qu'en est-t-il des objets à l'infini qui ne sont pas sur l'axe optique?
Après tout, on peut bien photographier des étoiles sans les mettre au centre de l'image.

Dans ce cas, les deux règles énoncés s'appliquent encore. La seule différence est que si l'objet est situé très loin, tous les rayons provenant de lui pourront être considérés comme parallèles.
Voici alors ce que donne la construction géométrique: (Lien)


Le rayon rouge est celui d'une étoile en dehors du centre de l'image. Il arrivera sur la lentille avec un angle i par rapport à l'axe optique. Pour savoir où va se former l'image de cette étoile, on doit tracer deux autres rayons:
  • Un premier parallèle au rayon rouge mais passant par F
  • Un second parallèle au rayon rouge mais passant par O
Comme tous les rayons issus d'un même objet convergent en un même point sur l'image, alors l'image de l'étoile sera à l'intersection des deux rayon bleus. Le rayon rouge va donc sortir de la lentille en passant par cette intersection.
Comme on peut le constater, cette image se trouve sur un plan perpendiculaire à l'axe optique et contenant F'. Ceci est dû au fait que l'étoile se trouve à une très grande distance.
Ainsi, lorsque l'on veut une image nette d'un objet situé très loin il faudra que la surface sensible se trouve à une distance de la lentille égale à la distance focale de cette-ci. Si on veut l'image d'un objet plus proche il faudra reculer cette surface sensible. On comprend alors qu'une limite mécanique existera et qu'il ne sera pas possible de faire la mise au point d'un objet plus proche qu'une certaine distance. C'est pour cette raison que les objectifs "macro" existent. Ils sont spécialisés dans les mises au point à faible distance, mais ne permettent pas d'avoir net un objet situé à l'infini.

Très bien. On sait maintenant comment se forme une image avec une lentille à focale donnée, mais le plupart des appareils photos sont équipés de zoom.
Même si un zoom est composé d'une quinzaine de lentilles, la partie le plus importante de son comportement peut être représenté par une construction d'optique géométrique dans laquelle la distance OF (et donc OF') serait variable.
Voici en animation ce que cela donne: (Lien)


Ce que l'on constate sur cette animation, c'est que lorsque la distance focale OF diminue, l'image de l'objet diminue également. Donc plus une focale est grande, plus l'image de l'objet sera grande.

Troisième question : L'optique géométrique est-elle en mesure d'expliquer les phénomènes que l'on a vu dans la partie 2 de cet atelier, à savoir:
La réponse est OUI

L'influence de le focale sur la perspective d'abord. Comme on va le voir, ce phénomène n'est pas vraiment dû aux particularités des lentilles, mais plutôt aux simples lois géométriques.

Imaginez deux objets de tailles et de positions différentes : un vert et un bleu.
Prenez maintenant deux points d'observation différents.

Depuis le premier point (à gauche), l'objet qui parait le plus grand est le bleu. Depuis le second point (à droite), c'est le vert qui dépasse nettement le bleu. (Lien)

Dans l'image produite par la lentille, les tailles apparentes des deux objets sont conservée.
On constate que sur la projection de gauche, le rayon bleu arrive légèrement en dessous du vert, l'objet bleu paraît donc plus grand (les images sont inversées par rapport aux objets).
Sur la projection de droite c'est l'inverse. La focale a été considérablement augmentée de façon à ce que la taille de l'image de l'objet bleu soit identique (ce que montre le trait horizontal rouge), mais cette fois-ci l'image de l'objet vert est plus grande que celle du bleu. Cette projection confirme donc la constatation que l'on a faite en tirant de simples traits entre les objets et les points d'observation.

Abordons maintenant l'explication de la profondeur de champ par l'optique géométrique.

Nous l'avons vu, l'optique géométrique permet de déterminer la position d'une image (nette donc) lorsque l'on connaît la position de l'objet, de la lentille et des points focaux. On a aussi vu que l'image d'un objet à l'infini est sur un plan situé au niveau du point focal image F'.
Cette dernière constatation n'est cependant qu'une approximation (oui, encore une). En effet, l'image d'un objet tend vers un plan passant par F' lorsque la distance avec l'objet tend vers l'infini. Donc d'un point de vu totalement strict, l'image ne sera jamais au niveau de F', mais s'en approchera d'autant que la distance à l'objet sera grande.

Pour illustrer ce qu'est une image floue en optique géométrique, considérons deux objets situés à des distances différentes d'une lentille, et une paroi percée ne permettant à la lumière de traverser la lentille qu'en sa partie centrale: (Lien)


Avec la méthode décrite au début, on a tracé pour chacun des objets les trajectoires des deux rayons traversant la lentille à la limite du trou de la paroi. La ligne verticale en pointillés et tirets représente le plan sur lequel on projette l'image.

Comme on peut le voir, les rayons bleus convergent sur ce plan, car la mise au point a été faite sur l'objet bleu (on a fait la mise au point en déplaçant ce plan en pointillés et tirets). L'image de l'objet vert est quand à elle floue, car les rayons traversant la lentille se croisent avant le plan image. Lorsque ces rayons atteignent le plan, ils ont déjà commencé à diverger et l'image du sommet de l'objet vert n'est pas un point, comme pour l'objet bleu, mais une tâche dont la taille est représentée par le tiret rouge.

On a donc un objet bleu net sur lequel on a fait la mise au point, et un autre flou en arrière plan.

Que se passe-t-il maintenant si nous modifions la taille du trou de la paroi pour l'agrandir. On laissera alors passer des rayons bien plus extérieurs à la lentille.
Voici ce que cela donnerai:


Nous avons toujours notre objet bleu net (car la mise au point et faite pour lui), mais l'objet vert a cette fois une image de son extrémité nettement plus divergente au niveau du plan image. La tâche rouge que nous avons vu plus haut a doublée de taille. Comme vous pourrez le remarquer, les rayons issus du sommet de l'objet vert convergent toujours au même point, car la position de son image nette n'a pas changée. Ce qui a changé cependant, c'est la divergence des rayons extrêmes qui traversent la lentille en venant de l'objet vert, et c'est précisément cela qui augmente le flou de l'image de cet objet.

Partant de ce constat, on pourrait se dire qu'il est impossible d'avoir un objet entier net, parce que les objets sont en trois dimensions et que la mise au point est faite pour une distance donnée très précise.

C'est vrai, mais que se passe-t-il si la tâche floue est plus petite qu'un grain chimique de la surface sensible, ou un capteur (pixel) du composant CMOS?
Dans ce cas il est impossible de voir le flou.
C'est pour cette raison que nous arrivons à avoir des images nettes d'objets en trois dimensions, et c'est aussi pour cette raison qu'à 100 mètres, la mise au point se fait sur l'infini. À une telle distance, si le plan image est au niveau du point focal F', le flou de l'image sera tellement faible qu'il sera invisible, et toute l'image sera alors nette.

Ainsi, la profondeur de champ n'est limitée que pour des distances par rapport auxquelles la focale n'est pas négligeable. Selon que l'on utilise un compact, un bridge ou un réflex, cette limité à partir de laquelle on fera la au point pourra aller de 5m (compact) à quelques dizaines de mètres (réflex avec téléobjectif).


Nous venons de voir comment l'optique géométrique explique la majeure partie du fonctionnement d'un objectif, mais quelle est cette partie restante non couverte par l'approximation de Gauss?
C'est ce que nous verrons dans le prochain post.



jeudi 13 août 2009

Atelier Photo (post 3)

Partie 2 : Particularités de l'appareil photographique (Lien)
Sources : Hyperphysics, Wikipedia, Clarkvision "Eye resolution", Clarkvision "Evaluation 1D"
Avec ses 6 millions de cônes et ses 120 millions de bâtonnets, l'oeil humain possède des capacités qui dépassent tous ce que la technique actuelle peut faire.
Si la comparaison était nécessaire, alors voici les chiffres.

Les cônes de notre fovéa sont au nombre de 6 à 7 millions. C'est peu me direz-vous? Cependant, ils se trouvent tous dans une zone de 0,3mm de diamètre. Si le capteur APS-C d'un réflex Canon avait une telle densité de pixels, il en possèderait 28 040 millions!
Par ses mouvements rapides et précis, notre oeil arrive à fournir une image détaillé du monde qui nous entoure. Cette image est reconstituée par morceaux par notre cerveau, si bien que la fovéa de 0.07mm² est suffisante pour nous procurer une formidable acuité visuelle.

Afin de nous fournir une vision à 180°, la fovéa est secondé par le reste de la rétine et ses 120 millions de bâtonnets. Leur spécialité est la sensibilité, et dans ce domaine aussi, la nature surpasse de loin la technologie. Dans un même champ de vision, de nuit, notre oeil est capable sans mouvement de l'iris, de résoudre une image contrastée à un facteur de 1 sur 1 millions. De son coté, un réflex haut de gamme comme le 1D Mark II ne procure qu'un facteur 1 sur 3190, soit 300 fois moins.

Si je parle de tout ça, c'est pour vous montrer à quel point l'utilisation d'un appareil photo va demander que l'on puisse se plier à ses limites. Ce n'est pas parce qu'une scène est belle à l'oeil nu qu'on pourra faire passer cette impression par un cliché.

Voici donc les particularités majeures qui font la différence entre la perception humaine et celle d'un appareil photo.

La focale et la perspective (Lien)
Sources : L'internaute, photo numérique, Wikipedia
Si notre oeil bouge pour aller chercher les parties de l'image une par une, la photographie, depuis son invention, se base sur le principe d'impression en une seule fois sur une surface sensible de taille fixe. Partant de là, le problème de la mise à l'échelle se pose, et la notion de focale intervient.
Comme la partie 3 de cet atelier est destinée à décrire les aspects techniques, je vais passer ici sur le phénomène physique de projection de l'image, pour en arriver directement aux résultats.

Voici un exemple de la mise à l'échelle effectuée par un changement de focal d'un appareil photo:

Selon la focale choisie, la photo ne couvrira pas la même zone du paysage. Plus la focale est grande, plus la zone couverte est petite. Pour plus de photos illustrant cette mise à l'échelle, un post de blog lui est dédié.

Jusque là c'est assez simple, mais que se passe-t-il si je change la focale, et que je me déplace pour que mon sujet garde la même taille sur le cliché?
Alors la perspective va changer.

Voici une photo prise au 24mm:













De ce point de vu, on va reculer de quelques pas, puis augmenter la focale de l'appareil pour prendre une seconde photo:











On va alors encore reculer de quelques pas, puis augmenter encore la focale (la doubler en fait):












On va la doubler une nouvelle fois, puis reculer encore pour que ce sujet garde la même taille dans l'image:












Comme on peut le voir, entre la première et la quatrième photo, l'arrière plan a radicalement changé. Alors qu'on apercevait sur le premier cliché le point de rencontre de la passerelle et du rocher, il est totalement hors de champ sur le dernier.
Ce phénomène est à connaître tant il est utile à la composition. Un visage et en effet bien mieux mis en valeur sur un fond flou et sans détails.

La profondeur de champ (Lien)
Source : Cours de photo de G.Desroches

On vient de le voir avec les focales, il est possible de rendre une partie d'une image floue, notamment lorsque la focale augmente. En laissant de nouveau l'explication technique pour la partie suivante de l'atelier, on va se limiter à parler de ce phénomène en lui même, c'est ce que l'on appelle la profondeur de champ.

D'un point de vu physique, il n'est pas possible avec un appareil photo tel que nous les connaissons, d'avoir une image sur laquelle tous les objets sont nets quelque soit leur distance avec l'objectif. Pour chaque cliché, il y a une zone dans laquelle tout sera net, et une autre où ils seront flous.

Voici deux exemples de photos avec deux profondeurs de champ différentes:

Profondeur de champ 30cmProfondeur de champ 2,4m
Sur l'image de gauche, la profondeur de champ est de 30cm. On constate que sur la vue de profil un seul des trois personnages est net.
Sur l'image de droite, la profondeur de champ est de 2,4m. Ceci est suffisant pour englober les trois personnes et elles sont donc toutes les trois nettes.

Tout comme la focale, le choix de la profondeur de champ, et donc des zone que l'on souhaitera net et celles que l'on souhaitera floues, va jouer un rôle important dans la composition des photos.

Le contraste (Lien)

Comme on l'a vu, l'oeil humain est incroyablement plus sensible qu'un appareil photo. Mais il supporte également de plus grands contrastes.

Imaginez ce coucher de soleil vu à l'oeil nu:

Si vous prenez votre appareil photo pour le fixer, malgrès tous vos essais, vous n'arriverez qu'à obtenir ça:

Ou ça :


Soit l'appareil va exposer correctement les maisons, mais dans ce cas le capteur va être en quelque sorte ébloui par le ciel.
Soit il va exposer correctement le ciel, mais dans ce cas ce sont les maisons qui seront toutes noires.

C'est un des problèmes majeurs en photographie, et c'est pour cette raison qu'un grand nombre de techniques existent pour y palier (jamais aussi bien que notre oeil cependant).
Pour l'image ci-dessus, avec le ciel et les maisons correctement exposées, j'ai utilisé deux de ces techniques, le HDR et le Tone Mapping. Malheureusement, comme les posts de cet atelier sont limités à l'usage de l'appareil photo seul, il vous faudra vous renseigner ailleurs pour en savoir plus sur ces techniques (souvent regroupées toutes les deux sous le terme unique de HDR).

Quelques clichés représentatifs des spécificités des appareils photo (Lien)

La première est relative au contraste dont on vient de parler. Ici, comme la source de lumière est derrière le sujet, il faut impérativement compenser le contraste important entre le paysage et le sujet, ou alors on obtiendra le même rendu que les deux dernières photos dont j'ai parlé.
Ceci est fait à l'aide d'un flash qui va éclairer le visage du sujet pour lui apporter la lumière qui diminuera le contraste. Comme quoi même en plein soleil, un flash est très utile.


Uncooperative, première mise en ligne par isayx3.
Sans flash maintenant, il est aussi possible d'avoir une belle lumière pour éclairer un visage, il faut simplement que le soleil nous la fournisse. Sur ce cliché, le soleil est tellement bas sur l'horizon, et face au sujet, que l'on obtient une belle lumière qui fait disparaitre les ombres sur le visage et le rend plus joli.


Maevev, première mise en ligne par susan catherine.
Et si parfois on voulait qu'une partie de la scène soit toute noir? L'appareil photo a cette limitation de contraste, certes, mais les philosophes savent que toute limitation est une porte ouverte vers un nouvel élan créatif.
Voici donc un contre-jour réussi. Les personnes sont toutes noirs, mais c'est voulu et ça rend bien.


Fishing at Sunset, première mise en ligne par paulRcsizmadia.
Tenez! Et si en plus d'utiliser le flash pour compenser une source lumineuse naturelle placé derrière le sujet, on faisait ça au coucher du soleil avec une longue exposition pour saisir aussi l'arrière plan peu lumineux?
Et bien ça donnerai ce qu'on appelle la synchro lente.


Strobist Bootcamp Looksmart, première mise en ligne par emarc.
L'obturateur reste ouvert longtemps pour capter ce qui est peu lumineux, et on donne un coup de flash pour éclairer correctement ce qui n'est qu'à quelques mètres.

On peut aussi faire ça avec trois flashs cachés à plusieurs endroits dans la scène.


Bride at sunset, première mise en ligne par daviddettmann.
Maintenant, si on prend des photos avec une longue exposition, on peut se demander ce que cela pourrait donner si on se mettait dans le noir et qu'on déplaçait une lampe de poche dans la scène pendant que l'obturateur est ouvert.
Et bien ça donnerai quelque chose comme ça:

Et si ce n'est pas une lampe de poche, mais des répliques de sabres laser de différentes couleurs, on peut aussi faire ça:


8-D, première mise en ligne par Hobsonish.
On peut aussi, avec avec une longue exposition, photographier les étoiles. Mais comme la terre tourne...


s t a r s, première mise en ligne par Gerard74.
Si on utilise de faibles vitesses d'obturation de jour, on obtiendra un flou qui peut donner une forte impression de mouvement.


Rush Hour, première mise en ligne par Maria Kristin Steinsson.
Il est aussi possible avec le même réglage, de suivre un sujet en mouvement.


Out Of The Crowd, première mise en ligne par brtsergio.
On peut aussi utiliser une faible vitesse d'obturation pour photographier de l'eau qui coule.


Where Buruwisan Flows, première mise en ligne par allanbarredo.
Par opposition, on peut avoir besoin de hautes vitesses d'obturation pour figer immobile un sujet en déplacement constant.


Crowd Surfing @ Wakestock 2009, première mise en ligne par Stéphane Lam.
On l'a vu, l'objectif est un élément primordiale qui comporte ses avantages et ses défauts.
Imaginez que l'on veuille montrer sur un seul cliché tout ce qui nous entoure. On utilisera alors un objectif à très courte focale, aussi appelé fish eye. Il est très déformant, mais il nous montre dans un seul cadre ce qui se trouve sur 360°


Times Square fisheye looking straight up, première mise en ligne par crowt59.
Pour prendre une telle photo, l'appareil a été mis à l'horizontal avec l'objectif pointé vers le zénith. Le centre de l'image représente donc le ciel à la verticale de l'observateur, et le tour du cercle le paysage tout autour de lui.

Et si on faisait l'inverse? On ne veut voir qu'une toute partie du paysage, mais l'agrandir. On prendra alors un objectif à longue focale, aussi appelé objectif de paparazzi ;-)


Miffy Lost in Golden Week Crowds, première mise en ligne par jamesjustin.
Comme on l'a vu, ce type d'objectif écrase la perspective. Ce qui se trouve sur plusieurs plans plus ou moins éloignés apparait sur le cliché à la même taille.
Ce type d'objectif est, comme on peut s'en douter, très utilisé en photo animalière.

La longue focale est très utile pour grandir un objet éloigné, mais un de ses défauts est également utilisé comme avantage : il a une faible profondeur de champ. Ainsi, c'est l'un des meilleurs choix pour faire un portrait. Le visage est mis en valeur par un arrière plan flou.


aerii, première mise en ligne par Nen August.
En ce qui concerne le flou, il y a un autre type d'objectif bien connu pour en produire. Pour la même raison que les longues focales, les objectifs macro ont une profondeur de champ très limité, seulement quelques centimètres. Ces objectifs sont appelés ainsi parce qu'ils ne sont capable de faire la mise au point que de quelques centimètres à 50cm ou 1m, pas plus. Aussi, ils sont uniquement utilisés pour photographie les détails et autres petit objets ou animaux.


In the fence, première mise en ligne par Sandra_R.
Ce phénomène de flou est tellement connu de façon inconsciente par notre cerveau, qu'il est même utilisé pour faire ce que l'on appelle de fausse miniatures. Cela consiste à prendre en photo un paysage, puis à flouter sur ordinateur tout ce qui n'est pas dans une certaine plage de distances. On obtient une impression de miniature sur une scène en réalité à taille humaine. L'effet est particulièrement saisissant sur un paysage urbain.


Musée d'Orsay in Miniature, première mise en ligne par hburrussiii.
En réalité, une vrai miniature ça donne plutôt ça:


Dining Hall, première mise en ligne par JD Luse.
Cependant, il n'est pas indispensable de passer par une retouche sur ordinateur pour créer une fausse miniature, les objectifs à décentrement sont capables de reproduire cet effet de façon purement optique, comme avec ce TS-E 45mm de Canon:


IMG_4147, première mise en ligne par pier_yv.
En parlant des retouches par ordinateur, celui-ci peut aussi servir à modifier un paysage pour le rendre plus imaginaire et impressionnant (cliquez sur l'image pour en savoir plus sur sa composition.).


the rock of cashel ireland, première mise en ligne par *~peedge~* (away).
On peut aussi dupliquer sur une seule photo un personnages pris sur plusieurs clichés.


Crowded room, première mise en ligne par fleuraudet.
On peut aussi compenser la limitation de contraste de l'appareil photo en combinant les photos sous et sur exposés que je vous ai montrées au paragraphe précédent.


Moonrise over Haro Strait, première mise en ligne par Kalamakia.
Ne vous fiez pas au caractère épuré de cette photo. Aucun appareil au monde ne peut capter un paysage de nuit avec la lune et ses cratères. L'astre sélénite est bien trop lumineux pour ça.
Un cliché comme celui-ci est obtenu en prenant une photo du paysage avec la lune sur-exposée, puis une seconde photo avec la lune exposée correctement mais tout le reste dans le noir complet. Il ne reste plus ensuite qu'à faire un copier-coller sous Photoshop.

Parfois, la limitation du contraste peut être, tout comme la profondeur de champ, utilisée de façon créative.
Ceci est possible grâce à un mode que certains appareil proposent : la mesure spot. Elle consiste à examiner la luminosité d'une zone très réduite de l'image pour n'exposer correctement qu'elle. On obtient alors une image baigné de lumière, ou noyée dans le noir.


Danielle By the Window, première mise en ligne par Shari DeAngelo.
Dernier défaut que l'on a parfois, mais qui peut aussi être utilisé de façon créative : le reflet dans l'objectif.
Un objectif étant composé de nombreuses lentilles, et celles-ci étant en verre, la lumière peut se refléter de l'une à l'autre comme lorsque l'on met deux miroirs face à face. Ces nombreux reflets propagent l'image du diaphragme et donne des disques flous sur la photo.


hugging the sun......, première mise en ligne par *hb19.
Voilà, nous venons de terminer la seconde partie de cet atelier. Prochaine étape : la technique. À nous l'optique géométrique, l'approximation de Gauss, les échelles logarithmiques et les calculs d'exposition!



lundi 10 août 2009

Atelier Photo (post 2)

Les lignes directrices (Lien)
Quand notre oeil regarde une image, même petite, il ne peut la saisir en une seule fois, car sa zone de résolution maximum, la fovéa, est très réduite.
Aussi, il va se déplacer dans l'image pour en saisir différentes parties les unes après les autres. Avec celles-ci, le cerveau reconstituera l'image complète dans notre tête, sans que nous nous en soyons aperçu.

La façon dont l'oeil va parcourir l'image dépend de beaucoup de choses : la culture (aussi bien vis-à-vis du sens de lecture que de l'alphabet d'écriture, les chinois voient d'abord les détails et les européens les grands ensembles), les teintes, les formes et leur tailles les unes par rapport aux autres, les éléments facilement identifiables (comme les gens, les visages ou les yeux), les zones détaillées et celles floues.

En fonction de la manière dont l'oeil va parcourir une image, on aura ainsi à l'intérieur d'elle des sortes de lignes directrices, un peu comme la perspective de la cage d'escalier ci-contre.

Dans cette image, les lignes directrices sont convergentes au centre de la photo.





Si les lignes directrices sont horizontales ou verticales, on aura un rythme statique. Comme sur la photo ci-dessous.


Kitchen, Perry, MO, première mise en ligne par r f u oscar.

Si les lignes directrices dominantes sont obliques (parallèles ou non), on obtient un rythme dynamique.


Emerging Giants, première mise en ligne par Worldworx.
Briser les lignes obliques entraîne une sensation de rupture, une instabilité.


dierenasyl polderweg, première mise en ligne par HanslH.
On peut enfin obtenir un rythme pyramidal si les lignes directrices font se déplacer notre regard selon les contours d'un triangle.


Neopolatin Ice Cream Scrub, première mise en ligne par emmyfnwl.
Le haut et le bas (Lien)
À cause de notre culture et de notre vision du monde, le haut et le bas d'une image sont très souvent porteur de sens. Un de ceux généralement évoqué rattache le bas à la matérialité, et le haut à la spiritualité.


nirrimi, première mise en ligne par ∆ matt caplin ∆.

7 am, première mise en ligne par faithfull.
De la même façon, un objet placé en haut de l'image aura généralement plus d'impact qu'un autre situé en bas.


Picture-in-Picture (Explored), première mise en ligne par [~Bryan~].

Just Hovering, première mise en ligne par Jacky Parker.

Le regard (Lien)
Sur une photo, le regard des sujets est très important, et il constitue à lui seule une sorte de ligne directrice.
En règle général, soit ils doivent regarder un élément également présent sur le cliché.


, première mise en ligne par kaan kiran.
Soit il faut laisser de la place à leur regard.


, première mise en ligne par Marina Rosso.
Cependant, cet espace nécessaire n'est pas propre au regard. Il est en effet d'usage de toujours laisser un espaces sans détails tout autour du sujet de la photo.


white on Wednesday, première mise en ligne par eyenew.

Enfin, même sans ligne directrice, il arrive parfois que l'esprit de l'observateur soit emmené en dehors de la photo, car celle-ci peut tout aussi bien ouvrir notre imagination à ce qu'elle ne montre pas...


Les formes (Lien)
Lorsque des formes géométrique sont visible dans un cliché, chacune d'entre elles donne à l'observateur une impression particulière. Il faut tenir compte de cette impression pour que la photo évoque le sentiment que l'on souhaite faire passer.
Ces exemples sont bien sûr tout ce qu'il y a de plus académique, et pour bien des photographies, aucune de ces formes ne s'y trouve.

Le carré
Le carré est symétrique et donc donne une impression de calme et de stabilité. Il vaut mieux l’accompagner d’autres formes sinon la photo risque d’être trop plate.


58/365 Floyd's schooling is paying off, première mise en ligne par Paguma.
Le triange ascendant
Le triangle ascendant est une forme harmonieuse qui donne une impression de calme et d’équilibre (une base solide). C’est aussi une forme de spiritualité (elle pointe vers le ciel).


iPhone - Quiet, première mise en ligne par markmyshots.
Le triangle descendant
Le triangle descendant accélère le mouvement du regard et donne une certaine impression d’insécurité.


Deliver me, première mise en ligne par maksid ( on a trip ).
Le cercle
Le cercle symbolise l’infini, la douceur, l’harmonie, il donne donc l’impression d’un équilibre parfait


Under The Umbrella, première mise en ligne par flipnshoot.
Le rectangle horizontal
Le rectangle horizontal évoque une atmosphère paisible, le repos mais il peut également donner l’impression de lourdeur et de froideur.


devils night..geso , première mise en ligne par INFECTED BY DEVILS.
Le rectangle vertical
Le rectangle vertical exprime la puissance, la force et la solidarité. Il peut aussi servir à dramatiser une composition.


evocando el pasado, première mise en ligne par Virginia Montoliu.

L'équilibre des masses, des tons, et des teintes (Lien)
La composition d’une photo doit prendre en compte le poids visuel de chaque élément, c'est-à-dire son contexte, sa forme et son contraste afin d’équilibrer son image.
Trois équilibre nécessitent qu'on y prête la plus grande attention afin d'obtenir une harmonie d'ensemble.

L'équilibre des masses

L’impact d’une grosse masse est très important et va monopoliser l’attention au détriment des masses plus petites.
La première chose à faire pour équilibrer une image est de compenser les masses entre elles.

Il faut donc prendre en compte plusieurs paramètres :
  • Leurs dimensions
  • Le placement des masses les unes par rapport aux autres
  • Les distances qui les séparent
Il faut savoir que pour un meilleur équilibre, on va placer la plus grande masse vers le bas afin d’asseoir la photo.

Sur cette photo, la masse bleu des sièges pose en quelque sorte la photo sur le sol.

L'équilibre des tons

Un équilibre des tons s’obtient si un élément de petite taille a autant d’impact qu’un élément de plus grande taille. En fait, l’environnement autour de la plus grande masse doit s’approcher de sa tonalité, ainsi la masse est estompée, elle a moins d’importance.


an engagement, première mise en ligne par shinigamitonio.
La masse que constitue le dos des deux personnes est totalement estompée par le ciel presque blanc sur lequel ils se trouvent, ainsi, cela (en plus du floue) fait ressortir la paire de tongs et celle de chaussure qui se trouvent en bas.


tranquilo..., première mise en ligne par Marion Estrada Bozo.
Ici, l'amphore est estompée bien que nette, par la tonalité brune des troncs et des briques qui l'entoure. Même si elle reste un élément important de l'image, cet estompage met en valeur les pétales de fleurs qui flottent sur l'eau.

L'équilibre des teintes

De la même façon, il faut que l’élément de petite taille apporte autant d’impact qu’un élément plus grand. Pour obtenir cet équilibre, la teinte de la plus petite masse doit être très forte et marquante.


white & pink, première mise en ligne par ATLITW.

L'harmonie des couleurs (Lien)
Source : Projet "être efficace avec la connaissance"

Vous l'aurez peut-être remarqué, mais certaines personnes portent parfois des vêtements qui n'ont pas l'air d'aller ensemble, et ce même si ce sont toutes des pièces de costume ou toutes des parties d'un survêtement de sport. La raison à cela est souvent un mauvais accord des couleurs.

Oui, toutes les couleurs ne vont pas ensemble. Avez-vous par exemple vu que le marron est très souvent associé à l'orange par les marques de prêt à porter les plus populaire?
Ceci s'explique par le cercle chromatique:
Les associations de couleurs qui fonctionnent généralement se devinent grâce à ce cercle.
Le blanc et le noir n'y figurent pas car ce ne sont pas vraiment des couleurs, mais ils ne sont pas pour autant exclus des règles d'association.
Lorsqu'on recherche deux couleurs harmonieuses, on va utiliser la combinaison de deux oppositions:
  • Chaude/froide, autrement dit deux couleurs diamétralement (ou presque) opposées sur ce cercle.
    Par exemple : rouge/bleu, vert/magenta, rouge/vert
  • Claire/sombre
De cette manière, si on prend un rouge clair, il s'associera bien avec un bleu foncé, un rouge foncé avec un vert clair.
Blanc étant la couleur claire par excellence, elle s'associera bien avec n'importe quelle couleur foncé. Et il en va du contraire pour le noir.

Pour associer trois couleurs ou plus, on va les choisir équidistantes sur le cercle chromatique.

Pour trois couleursPour quatre couleursPour cinq couleurs
Rouge + Vert + Bleu
Clair + Clair + Sombre
Vert + Bleu + Violet + Orange
Clair + Clair + Sombre + Sombre
Vert + Bleu + Indigo + Magenta + Orange
Clair + Sombre + Clair + Sombre + Clair

(Presque rien à voir mais si vous ne voulez pas avoir de problèmes avec les tableaux html sous blogspot, allez voir ici.)

Ces combinaisons sont données à titre d'exemple en appliquant cette règle académique. Ceci ne doit jouer que le rôle de guide. Libre à vous après d'accorder les couleurs comme vous le sentez si vous trouver que d'autre combinaisons sont harmonieuses.

Voici quelques exemple de photos sur lesquelles l'harmonie des couleurs est réussie.


Emerald Bay Sunset, première mise en ligne par jdizzy92.


Seahorses!, première mise en ligne par tricia_z.

Ainsi que l'association qui marche toujours : rouge, vert et bleu.


Garden Bed, première mise en ligne par TumblingRun.


Une image peut également être harmonieuse si toutes les couleurs sont dans la même tonalité.


{Explored}, première mise en ligne par [ .Al~Joker. ].